Ce jeudi 9 novembre se tenait le CDEN de rentrée qui vient entériner la carte scolaire 2023.
La FSU28 a commencé par la lecture d’une déclaration liminaire que vous trouverez ci-dessous :

Dans celle-ci, nous avons noté les mesures effectuées dans l’Education Nationale dernièrement mais dont nous ne pouvons nous satisfaire. Pour la FSU-SNUipp, l’école a besoin de mesures fortes. Les postes manquent toujours, postes d’enseignants mais aussi de tous les personnels, qu’ils soient administratifs, éducatifs, médicaux et sociaux. Les mesures gouvernementales se traduisent par un accroissement de la charge de travail des personnels alors même que ces derniers, et différentes études le prouvent, ont déjà des temps de travail dépassant largement les 35, 37 ou 38 heures. Nous avons également souligné le manque de considération pédagogique des mesures actuelles qui ne sont pas d’ordre à préparer nos élèves à affronter la complexité de notre monde en développant leur esprit critique notamment.

Nous avons noté des avancées dans la carte scolaire qui se termine avec des nouvelles implantations de postes dans l’enseignement spécifique (UPE2A, EFIV, enseignants référents, …).
Concernant les enseignants référents cependant, le redéploiement à moyens constants de ces personnels, au vu du nombre de dossiers à traiter, ne permet pas un traitement satisfaisant de toutes les situations. Le lien est peut-être à faire avec les appels à candidatures pour pourvoir ces postes restés vacants après le mouvement. Pour la FSU-SNUipp, Il sera nécessaire d’abonder le nombre de ces postes lors de la prochaine carte scolaire. Mme Mège a modéré ce constat en rappelant que le département est particulièrement bien doté en nombre d’enseignants référents en comparaison d’autres départements.

Remplacement

La problématique du remplacement, récurrente dans notre département, s’est trouvée particulièrement mise à mal par la dotation négative qui nous a été allouée. Moins 24 postes pour l’année scolaire 2023/2024 et les choix faits par Mme la DASSEN en termes d’ouvertures et de fermetures n’ont pas permis d’abonder ces effectifs.
Dès septembre, de nombreux collègues TR ont été positionnés sur des postes vacants à l’année, rendant encore plus tendue la gestion des remplacements dès lors que les demandes se font plus nombreuses.
Conséquence directe, des formations, quelles qu’elles soient, ont été refusées à des collègues.
L’administration rappelle que le travail de carte scolaire est un travail d’équilibre. Elle dit regretter aussi le petit nombre de postes de remplaçants créés mais se dit obligée de faire des choix. Concernant la difficulté à obtenir des autorisations d’absence pour participer à des formations, syndicales notamment, elle dit faire en sorte que le droit syndical soit respecté mais ne peut vider les écoles pour satisfaire ces demandes.

Education prioritaire

Nous sommes revenus sur le décalage entre les annonces ministérielles et la réalité du terrain. En effet, la dotation négative de notre département ne permet pas de mettre en place le dédoublement et le plafonnement en éducation prioritaire de manière équitable sur le terrain. Dans un certain nombre d’écoles, le choix a été fait de charger tel ou tel niveau afin de ne pas se retrouver avec des classes de cycle 3 avoisinant les 29 ou pour ménager le climat scolaire d’une classe ou d’une école.

Ecole Saint-Exupéry

Les trois organisations syndicales représentant les personnels en CDEN, FSU, Unsa-éducation et FNEC-FP-FO avaient demandé en amont de ce CDEN que la question du classement de l’école Saint-Exupéry en REP+ soit portée à l’ordre du jour de cette instance.
Vous trouverez ci-dessous la déclaration liminaire intersyndicale FSU/Unsa-éducation/SNUdi-FO :

La FSU-SNUipp, et elle seule, est intervenue, dans le cadre des échanges sur la situation de l’école élémentaire Saint-Exupéry de Dreux. Elle est revenue sur la situation particulière et injuste de l’école et a redemandé son classement en REP+. Mme Mège a redit que ce classement ne pouvait se faire que dans le cadre d’une révision nationale.
Par ailleurs, M Madoré a rappelé la solution proposée et acceptée par les collègues de l’école : 18 demi-journées banalisées pris sur les journées REP+ des autres écoles du réseau REP+ de Dreux.
Ils bénéficieront également d’une formation adaptée aux besoins identifiés par ailleurs par l’équipe dans le cadre de leur 18h d’animation pédagogique. Sur le volet rémunération, et pour pallier la prime REP+ qu’ils ne touchent pas, un accord Rectorat / M.E.N. permettra aux collègues de toucher des parts fonctionnelles dans le cadre du Pacte pour des actions qu’ils effectuent déjà.
Si nous pouvons nous réjouir que l’école et l’administration aient pu trouver une solution en attendant son classement en REP+, une école ambitieuse et un service public de qualité accessible à tous ne peut se construire sur le principe de solidarité entre les collègues et les écoles. C’est pourquoi la FSU-SNUipp a demandé le classement de l’école élémentaire Saint Exupéry en REP+.

Les modalités d’étude de la carte scolaire :

La FSU-SNUipp a rappelé qu’au regard de la baisse démographique, il serait souhaitable de garder des effectifs qui n’aillent pas au-delà des 20 hors EP, et pas au-delà des 18 en EP.
Or ce sont bien des fermetures de classe qui se sont opérées dans notre département en cette rentrée 2023. Nous avons explicité que les modalités d’études des situations des écoles dans le cadre de la préparation de la rentrée 2024 ne doivent pas se limiter à la seule étude des effectifs, au regard des nouveaux repères mis en place pour la carte scolaire 2023 (25 en EP, 27 hors EP). L’administration nous a indiqué que pour l’étude de la carte scolaire 2024, les repères seraient 24 en EP, 26 hors EP). Cela est plutôt favorable, cependant toute l’attention devrait être portée sur la prise en compte de la réalité des écoles dans sa globalité (situation géographique, dynamisme du territoire, contexte socio-économique, structures médico-sociales, RASED complet ou pas, présence de dispositifs Ulis, UE…).
Pour la FSU-SNUipp, il n’y a pas de meilleur dispositif pour échanger autour des situations des écoles que la réception de délégations plurielles par la DSDEN, c’est-à-dire de délégations composées de parents d’élèves, d’élus locaux, d’enseignants.
Nous avons donc demandé à nouveau à Mme la DASEN de rétablir ce dispositif.

Médecine scolaire :

Nous ne pouvions pas clore les interventions relatives au premier degré sans évoquer la question de la médecine scolaire. En effet, à ce jour, seuls 2 postes de médecins scolaires sont pourvus, 4 restent vacants. Cela n’est pas sans conséquence pour le suivi des élèves qui en auraient besoin, pour la prévention…

A l’issue de ces échanges, les représentants des personnels se sont exprimés unanimement contre la carte scolaire 2023 présentée ce jour.

Compte-rendu CDEN du 9 novembre 2023

Compte-rendu CDEN du 9 novembre 2023